Cheval: traiter les blessures de selle

Cheval: traiter les blessures de selle

Bien choisir son matériel pour limiter les blessures au cheval :

Quelque soit votre niveau et vos objectifs avec votre pratique équestre, l’utilisation de matériels appropriés pour vous mais aussi pour votre cheval est une clé importante pour limiter les risques de blessure. Donc, pour ne pas blesser votre cheval il est tout d’abord important de bien choisir le matériel que vous utilisez. Il doit s’adapter à la morphologie de votre cheval.

Choisir le mors pour un cheval : Pour sélectionner le mors adapté pour votre cheval, il faut tenir compte du niveau du cavalier, du niveau de dressage du cheval et de la bouche du cheval. Parfois, certains mors seront mal adaptés à des bouches plus petites ou plus sensibles. Le mors droit est généralement plus dur qu’un mors brisé. Plus le canon du mors est fin plus l’embouchure est sévère et peut donc occasionner des blessures si l’usage n’est pas adapté.

Choisir la selle de son cheval : La selle doit s’adapter à la morphologie du cavalier mais surtout à celle du cheval. La forme du garrot est un bon indicateur. Un garrot large ou peu sorti demandera un arçon plus large. A moins d’avoir une selle sur mesure, il y aura toujours de petits ajustements à faire et pour lesquels le choix de l’amortisseur, des tapis sont importants. Par exemple, un tapis amortisseur en laine de mouton sera plus confortable pour le cheval et limitera les zones de compression. Selon la discipline que vous pratiquez le type de selle varie. Un sellier professionnel saura vous aider à choisir et à évaluer l’adéquation selle/cheval/cavalier afin d’avoir la selle la plus adaptée possible.
Qui dit selle, dit sanglage et c’est bien souvent au niveau du passage de la sangle que le cheval peut être blessé. La taille de la sangle doit correspondre au cheval.

Autre élément à prendre en compte : le matériau. Les sangles synthétiques ou en tissu coûtent moins cher mais sont en général moins confortables pour le cheval qu’une sangle en cuir.

Prévenir les blessures de selle de son cheval

Tout commence par le bon entretien de son matériel ! Il est donc essentiel de nettoyer très régulièrement vos sangles, selles et brosser vos tapis. L’entretien de votre équipement n’est pas uniquement lié à sa durabilité. Un matériel sain limitera les risques d’infection en cas de blessure. Pour les cuirs vous pouvez utiliser du savon glycériné.

Alors que vous préparez votre cheval avant le travail, il est déjà important, pendant le pansage, de vérifier si tout est normal : gonflement anormal ? petite plaie ? Egalement, une fois le travail terminé, chaque cavalier doit prendre le temps de panser son cheval et de vérifier si l’entrainement n’a pas occasionné de petite blessure, plaie ou irritation à l’animal.

Intervenir et soigner les blessures de harnachement ?

Le harnachement cause principalement des blessures au niveau du garrot, du passage de sangle et de la bouche du cheval. Une blessure, même bénigne ou superficielles le plus souvent, doit être soignées pour éviter toute infection et pour assurer une guérison rapide. On identifie cette blessure de deux manières: une gonfle ou une plaie. Nous allons voir pourquoi elles apparaissent et comment les gérer au mieux.

Une gonfle au garrot ? au passage de sangle ?

Les gonfles apparaissent souvent au niveau du garrot, du dos ou du passage de sangle. Elles sont dues à une sangle trop serrée ou un frottement. La peau du cheval est irritée, les poils tombent et une gonfle semblable à une ampoule se forme : Les gonfles et les granulomes inflammatoires. L’un comme l’autre sont susceptibles d’être causés par des frottements et sont les témoins d’une réaction différente des tissus.

La gonfle est assez connue ; elle n’est ni plus ni moins qu’une bonne vieille ampoule. A cause de frottements appuyés répétés dans un environnement privé de la circulation de l’air, un échauffement localisé se crée. Le frottement répété engendre une séparation du derme et de l’épiderme, et une poche se crée entre les deux, emplie d’un liquide séreux incolore qui protège les couches inférieures de l’épiderme. Bien entendu, plus le frottement persiste, plus le tissu est fragilisé, et le derme en vient à se déchirer : c’est la plaie (au sens propre comme au sens figuré !). La cicatrisation d’une gonfle prend d’une semaine à 15 jours en fonction de sa gravité. Pour éviter son aggravation, il faut adapter ou supprimer le harnachement responsable.

Les gonfles se retrouvent au garrot ou au passage de sangle, plus rarement à un autre endroit. Elles sont causées par des selles qui prennent appui sur le garrot, des sangles trop avancées ou trop serrées, des tapis qui plissent… Elles apparaissent le plus souvent lors de séances prolongées, c’est pourquoi on les rencontre souvent sur les chevaux d’endurance ou de randonnée. Le sanglage et le dessanglage progressifs vont laisser le temps aux tissus de s’adapter aux contraintes matérielles.

Pour éviter l’abcès, il ne faut pas percer une gonfle mais plutôt l’aider à se résorber. Il est conseillé d’utiliser le froid, en appliquant des glaçons dans une poche. Les glaçons ne doivent pas être en contact avec la peau. Il faut ensuite bien sûr éviter de remonter le cheval tant que la gonfle n’a pas totalement disparu. En cas d’abrasion de la peau associée, une crème cicatrisante peut être appliquée. L’essentiel est de connaitre l’origine de la gonfle.

En effet le plus difficile n’est pas de soigner une gonfle mais d’éviter qu’elle revienne. Le premier réflexe consiste à vérifier que rien n’est coincé sous la sangle ou entre le tapis et le dos du cheval. Au niveau de la sangle, le matériau est souvent à remettre en question. Pour éviter les blessures, une sangle en cuir sera souvent mieux tolérée et en plus durera davantage dans le temps, sinon équipez là d’un fourreau en mouton naturel.

Si des gonfles apparaissent régulièrement au niveau du dos, le cavalier doit veiller à ce que la selle ne bouge pas pendant la séance. Si la selle se décale vers l’avant ou l’arrière, ou effectue un mouvement de bascule, cela peut entrainer des frottements importants. Il en est de même pour le garrot. Une selle trop étroite peut comprimer le garrot en avançant pendant la séance de travail. A l’inverse un garrot proéminent peut être écrasé par une selle et un pommeau blessant. Ce problème engendrera plutôt des plaies.

 

Une plaie à votre cheval ? Comment gérer et intervenir

Les plaies de harnachement sont souvent situées au garrot du cheval, au passage de sangle, sur la langue ou à la commissure des lèvres. Pour soigner facilement une plaie sur un cheval il faut la repérer au plus vite. Vous devez nettoyer la plaie, avec un savon antiseptique et la désinfecter. S’il fait chaud, humide ou que les insectes sont nombreux autour du cheval, il est important de protéger la plaie. Sinon elle peut guérir à l’air libre. L’utilisation de la photobiomodulation, par exemple avec le dispositif portable Néolys+ AnimalCare va permettre d’accélérer significativement le temps de cicatrisation en agissant au niveau cellulaire et en mobilisant la réparation tissulaire (cf. Photos d’exemple de cicatrisation après 3 jours)

Si les blessures de harnachement persistent, il faudra alors penser à changer la selle. Pour un jeune cheval mieux vaut attendre la fin de sa croissance pour investir dans une selle adaptée à sa morphologie. Un tapis amortisseur peut contribuer à améliorer la situation.

En cas de blessures à la commissure des lèvres, sur un cheval particulièrement sensible, un mors avec des rondelles en caoutchouc peut éviter les récidives.

Enfin, il est recommandé d’attendre la cicatrisation des blessures de harnachement avant de reprendre le travail. en laissant le cheval au repos pour permettre une guérison rapide et efficace.

Les plaies causées par le matériel sont rarement profondes mais elles peuvent s’aggraver ou devenir chroniques si on ne les laisse pas guérir et que l’on ne résout pas la cause.

plaie ouverte cheval Jour 0
la même plaie après 3 jours

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