En décembre 2018, l’Université de Besançon – UPFR Laboratoire EA3920 mettait en place un projet d’étude dont le but était d’observer et d’analyser les effets de l’utilisation du dispositif Life+™ en récupération d’un effort excentrique en trail. A leur connaissance, aucune étude ne s’est intéressée à l’utilisation du dispositif Life+™ en récupération dans cette pratique sportive.
Cette étude avait pour objectif principal
Evaluer les effets de la photobiomodulation post-effort sur les DOMS : Dispositif Life+™ versus Dispositif Life+™ placebo avec un critère de jugement principal: Evaluation de la performance musculaire pré, post-effort, 24h, 48h et 72h post-effort.
Des critères de jugement secondaires ont également été évalués : Evaluation de l’œdème musculaire et Evaluation subjective de la douleur pré, post-effort, 24h, 48h et 72h post-effort. Ce projet devant permettre d’évaluer les effets de la PBMT après un travail excentrique important pour accélérer la récupération musculaire du sportif dans les 72 heures suivantes par rapport à une récupération passive.
Le protocole (extrait)
L’étude consistait à réaliser une séance composée de descentes suivie d’une phase de récupération. La séance comprenait : un échauffement standardisé, une pré-fatigue, un corps de séance (travail en descente) et une phase de récupération passive. Tous les sujets ont réalisé 4 descentes non techniques sur route, d’une distance de 2,8 km avec une pente moyenne de -7% pour un total de 850m de dénivelé négatif. Les sujets avaient pour consigne d’effectuer les descentes le plus rapidement possible. Entre chaque montée les sujets réalisaient une récupération passive en position assise le temps d’être remontés en voiture au point de départ par un expérimentateur. Pour s’assurer que les descentes étaient réalisées à une intensité maximale nous avons analyser deux paramètres : la Fréquence Cardiaque (FC) et la vitesse de course à l’aide d’une montre Polar M400 et de son moniteur FC correspondant. Les sujets avaient pour consigne de ne pas produire d’effort intense pendant les 48h avant et après la séance pour éviter une fatigue musculaire pré-exercice.
A l’issu de la séance, des mesures de circonférences (mollet et cuisse) et une évaluation de la douleur (CR10 – Borg) ont été réalisées. Puis, les sujets devaient réaliser un Test MIC (Maximal Isometric Contraction). Enfin, assis sur une chaise, les expérimentateurs leurs appliquaient le dispositif Life+™ ou le Placebo (Life+™ éteint) .
Les sujets ont été divisés en deux groupes de façon randomisée. L’étude a été réalisée en double aveugle (Lithell et al., 2003) : le groupe 1 avait le dispositif Life+™, alors que le groupe 2 (Groupe contrôle) avait un dispositif placebo (Dispositif Life+™ éteint).
Life+SportDevice : le dispositif de récupération – programme 2 « Récupération »
Pour la récupération post-exercice, nous avons utilisé le dispositif PBMT Life+™ Sport Device® (Elora Biotec SAS, Saint Clair la Tour, France), dispositif certifié CE et PBS (Photobiological Safety). Le programme de récupération dure 6 minutes. La PBMT était appliquée selon les consignes du fabricant, soit au centre de la zone musculaire ciblé. Les appareils furent placés sur la face postéro-proximal de la cuisse de manière à recouvrir l’ischio-jambier, puis sur la face antéro-médiale de la cuisse de façon à cibler le vaste médial. Les sujets étaient équipés d’un masque sur les yeux, un casque sur les oreilles.
Analyse statistique et résultats (extrait)
La distribution normale a été vérifiée en utilisant un test de normalité de Shapiro-Wilk. Pour comparer la récupération Life+™ Sport à la récupération Life+™ Sport Placebo, nous avons utilisé une analyse de variance (ANOVA) à mesures répétées selon 2 conditions (Life+™ ou Placebo x temps). Si une différence significative a été observée, un test post-hoc a été utilisé (Test de Tukey). Les données ont été présentées en utilisant la moyenne ± écart-type. Pour toute comparaison, la signification statistique a été acceptée pour une valeur de p<0,05. Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant le logiciel XLSTAT 10.0 (Addinsoft, Paris, France).
Résultat sur la performance musculaire
A 24h post-exercice, le temps de maintien augmente peu pour le groupe Placebo (+18,7 ± 5,0s). Or, le groupe Life+™ a une augmentation de temps de maintien en contraction maximale isométrique de +71,5 ± 7,0s par rapport au Test MIC réalisé la veille. Nous observons de ce fait une différence significative entre les deux groupes (p<0,01).
A 48h post-exercice, la différence est encore plus marquée, avec une diminution du temps de maintien pour le groupe Placebo (-10,3 ± 25,9s), alors que le groupe Life+™ maintient son temps de MIC (+0,1 ± 12,6s). La différence significative entre les deux groupes est en conséquence plus importante (p<0,001).
A 72h post-exercice, le groupe Placebo voit une augmentation de son temps de maintien par rapport à la veille (+36,4 ± 22,5s), mais n’a pas réussi à effectuer son temps de maintien initial (PRE : 183,3 ± 33,8 – 72H : 134 ± 48s). Alors que le groupe Life+™ améliore encore son temps au Test MIC (+12,7 ± 12,2s). Une différence significative (p<0,05) entre les groupes est toujours observable (Graphique 2).
Synthèse et conclusions (extrait)
Sur la base des différents résultats de notre étude, nous constatons que le dispositif de récupération Life+™ semble avoir un certain nombre d’avantages : la réduction de la sensibilité douloureuse et de l’œdème des MI, et accroissement de la récupération. Il existe plusieurs hypothèses physiologiques dans la littérature pour expliquer ce phénomène, notamment celle de De Marchi et al. (2017). En effet, dans cet article il est montré que la PBMT à basse puissance induit une diminution des DOMS, de la créatine kinase, de la fatigue subjective et un maintien de la performance musculaire. De plus, Tullberg et al. (2003) ont expliqué ces effets par l’augmentation de la microcirculation favorisée par la PBMT, qui contribue à l’élimination des éléments biochimiques liés aux DOMS.
Un grand nombre de sportifs utilisent aujourd’hui des méthodes de récupérations au cours de leur pratique. Life+™ Sport Device® est très récent et n’est pas encore connue par le grand public, cependant différents atouts sont attribués à ce dispositif de PBMT, notamment la régénération cellulaire.
D’après les résultats de notre étude, nous pouvons conclure que l’utilisation du dispositif Life+™Sport entraine d’un point de vue perceptif une diminution de la sensation de douleur et une meilleure récupération. D’autre part, au niveau des performances musculaires, dès 24 heures post-exercice, le temps de maintien des sujets utilisant Life+™ en contraction maximale isométrique c’est illustré plus longs par rapports au groupe témoin.
Néanmoins, nous n’avons pas observé d’effets sur l’œdème musculaire au niveau des cuisses et des mollets après utilisation du Life+™Sport.
2018 – Effets de l’utilisation du dispositif Life+™ en récupération d’un effort excentrique en Trail – Projet Tuteuré – Master EOPS / MM. SCHMITT – THOUVENOT – VANNIER – DUPRE et M. GARBELLOTTO (tuteur – Doctorant à l’UPFR des Sports de Besançon, Laboratoire EA3920)